Enregistrer une certification au RNCP ou au RS

Comment enregistrer une certification au Répertoire National des Compétences Professionnelles (RNCP) et au Répertoire Spécifique (RS) ?

Qui peut déposer une demande d’enregistrement au RNCP ou au RS ?

Les ministères, les CPNE des branches professionnelles, les organismes de formation et les instances à l’origine de l’enregistrement d’une ou plusieurs certifications professionnelles enregistrées au RNCP et RS sont dénommés ministères et organismes certificateurs.

Un accès simplifié : la téléprocédure

Les demandes d’enregistrement (dépôt des dossiers) se font via la téléprocédure sur le site de France Compétences. Le délai moyen d’enregistrement entre le dépôt et la validation du dossier (création ou renouvellement) est de 7 à 8 mois.

Les 4 étapes d'enregistrement au RNCP ou au RS

Étape 1 : Préparer son dossier et le faire examiner par France Compétences

  • Action 1 : Préparation du dossier contenant tous les documentaires obligatoires + création du compte utilisateur dans le Système Informatique de France Compétences à partir de la page de connexion du site
  • Action 2 : Dépôt de la demande d’enregistrement (dossier dématérialisé complété avec tous les pièces à joindre)
  • Action 3 : Examen de la recevabilité du dossier et éventuel dialogue avec France Compétences (selon la complétude du dossier, France Compétences peut demander la transmission d’informations ou pièces requises supplémentaires)

Étape 2 : Affectation du dossier à un instructeur, étude puis supervision du dossier

  • L’affectation s’établit en fonction du secteur métier couvert par l’instructeur en charge du dossier
  • L’instruction consiste à évaluer la valeur d’un dossier au regard des critères fixés et attendus par France Compétences
  • La supervision est assurée par le supérieur hiérarchique de l’instructeur qui procède systématiquement à une seconde analyse du dossier et relit les rapports d’instruction afin de garantir l’égalité de traitement entre les demandeurs

Étape 3 : Programmation de l’ordre du jour et délibération de la commission au sein de la Commission de la Certification Professionnelle (CCP) 

La CCP se réunit et délibère sur les dossiers en cours d’enregistrement. Elle donne un avis favorable ou défavorable à l’enregistrement ou exprime l’ajournement de la demande. 

Pour les dossiers ayant reçu un avis favorable, la CCP définit la durée d’enregistrement, l’intitulé de la certification, les codes NSF et pour les certification du RNCP le niveau de qualification associé.

Étape 4 : Décision du Directeur Général de France Compétences sur le fondement de l’avis  de la Commission de la Certification Professionnelle (CCP) 

Sur le fondement des avis de la CCP, le Directeur Général de France Compétences approuve les décisions d’enregistrement, en assure la publicité et fait notifier les décisions motivées de refus.

L'enregistrement au RNCP ou au RS

Avec la réforme, les conditions d’enregistrement des certifications professionnelles à l’un de ces deux répertoires ont évolué. 

Désormais, le certificateur (ministères, partenaires sociaux, organismes de formation, etc.) devra répondre à un certain nombre de critères (neuf dans le RNCP et six dans le RS) et déposer son dossier via une téléprocédure. Celle-ci a pour vocation, d’une part, de simplifier les dépôts de dossiers pour les certificateurs et d’autre part, de mieux tracer les différentes étapes d’instruction.

A noter : L’inscription d’une certification au RNCP et au RS est une des conditions d’éligibilité du Compte personnel de formation (CPF). Si un organisme de formation souhaite dispenser une formation qui délivre une certification, une autorisation du certificateur est nécessaire ainsi que l’ajout du nom de l’organisme sur la fiche publiée par France compétences via la téléprocédure.

L’enregistrement de droit

Certains enregistrements au RNCP ou au RS se font de droit car ces certifications professionnelles
sont délivrées au nom de l’État. Chaque ministère certificateur a la responsabilité de créer, réviser ou supprimer ses propres diplômes et titres à finalité professionnelle en fonction de son champ d’action, de son cadre législatif et réglementaire et afin de répondre aux besoins de formation et de certification inhérents à son périmètre ministériel.

Les diplômes et titres à finalité professionnelles concernés par l’enregistrement de droit peuvent relever de tous les ministères certificateurs, ils concernent les types de diplômes suivants :

  • les diplômes nationaux du ministère de l’enseignement supérieur (Licence, Licence Professionnelle,
    Master, Doctorat),
  • les diplômes du ministère de l’éducation nationale (CAP, Bac Professionnel, Brevet professionnel,
    mention complémentaire, …),
  • les titres professionnels du ministère du travail,
  • les diplômes délivrés notamment par les ministères chargés de l’agriculture, de la cohésion sociale de la santé, des sports, de la culture, de la défense, des affaires maritimes,
  • les diplômes visés par le ministère de l’enseignement supérieur,
  • les titres d’ingénieurs,
  • les diplômes du ministère de l’enseignement supérieur délivrant un grade universitair

L’enregistrement sur demande

L’enregistrement sur demande s’adresse aux diplômes, certifications et titres à finalité professionnelle ne relevant pas de l’enregistrement de droit et aux certificats de qualification professionnelle (CQP).

Qu’est ce que le Répertoire Spécifique (RS) ?​

Qu’est ce que le Répertoire Spécifique (RS) ?

Le RS, un répertoire complémentaire au RNCP

Contrairement au RNCP recensant des formations « métier », le Répertoire Spécifique regroupe les compétences complémentaires aux certifications professionnelles. Elles incluent :

  • Les obligations réglementaires :

Elles découlent d’une obligation légale et réglementaire, nécessaires pour l’exercice d’un métier ou d’une activité professionnelle sur le territoire national (exemple : SST, FIMO, CACES, etc.)

  • Les certifications de compétences transversales :

Ces certifications sont constituées d’un ensemble homogène et cohérent de compétences, indépendantes d’un contexte professionnel particulier mais indispensables pour l’exercice de nombreux métiers (exemple : Cléa, langues (TOEIC), informatique, bureautique (TOSA), etc.)

  • Les certifications complémentaires à un métier :

Il s’agit de certifications de compétences relatives à des techniques ou des méthodes appliquées à un métier
(exemple : certifications de soudure, compétences managériales et transversales, techniques industrielles, etc.)

La notion de bloc de compétences

Seules les certifications enregistrées au RNCP sont découpées en blocs de compétences. Ces blocs sont des composants des certifications qui peuvent être validés séparément, un peu comme les unités de valeur (UV) à l’université. Ils servent à structurer les référentiels des certifications, mais aussi à créer des passerelles entre diplômes et à faciliter la mobilité professionnelle.

Les certifications et habilitations du RS peuvent correspondre à un bloc de compétences d’une certification enregistrée au RNCP et en constituer des briques.

Les certifications RS enregistrées de droit

Sont enregistrées de droit dans le Répertoire spécifique les certifications et habilitations établies par l’Etat requises pour l’exercice d’une profession ou une activité sur le territoire national en application d’une norme internationale ou d’une disposition législative ou réglementaire.

Des critères de qualité

France compétences examine les demandes d’enregistrement au RS selon 6 critères :

  • L’adéquation des connaissances et des compétences visées par rapport au besoin du marché du travail
  • La qualité du référentiel (compétences, évaluation)
  • La mise en place des procédures de contrôle des modalités d’organisation des épreuves d’évaluation
  • La prise en compte des contraintes légales et règlementaires liées à l’exercice des compétences visées
  • Le cas échéant, la cohérence des correspondances mises en place avec les blocs des compétences de certifications enregistrées au RNCP
  • Le cas échéant, les modalités d’association des CPNE de branches professionnelles dans l’élaboration ou la validation des référentiels

Le RNCP, lui, exige 3 critères supplémentaires :

  • L’impact du projet de certification en matière d’accès ou de retour à l’emploi
  • La possibilité d’accéder au projet de certification par la VAE
  • La cohérence des correspondances totales ou partielles avec des certifications équivalentes et de même niveau de qualification

Différences avec le RNCP

  • L’intitulé

Lors d’une demande d’enregistrement au RS une certification ne peut porter ni un nom de métier ni un nom de diplôme afin d’éviter toute confusion avec les certifications enregistrées au RNCP. Il convient de mettre en avant la compétence attendue plutôt que la nature de la certification.

  • L’absence de jury de certifications pour les certifications en ligne

Les certifications numériques et/ou tests de langue ainsi que de nombreuses certifications informatiques évaluent les candidats par l’intermédiaire de centres de test et il n’est alors plus question de jury de délivrance de certification. Celui-ci est remplacé par une échelle de notation construite à partir des résultats obtenus dans une population de référence et qui permettra de situer un individu par rapport à cette population. Les résultats de l’évaluation seront ainsi délivrés aux candidats automatiquement.

Qu’est ce que le Répertoire National des Certifications Professionnelles ?

Qu'est ce que le Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP) ?

RNCP, un notion de certification

La certification professionnelle désigne l’acte par lequel un organisme certificateur atteste, à l’issue d’un processus d’évaluation, qu’une personne maîtrise, par la formation initiale ou continue, ou par son expérience professionnelle, ou par une démarche individuelle, un ensemble de compétences nécessaires pour l’exercice d’un métier et qu’elle sera en mesure d’exercer les activités professionnelles associées, avec un niveau de responsabilité et d’autonomie bien défini.

Un jour, une réforme...

La loi du 5 septembre 2018 relative à la liberté de choisir son avenir professionnel est venu réformer
le système de la certification professionnelle afin de permettre aux actifs une approche plus « compétence », de bénéficier de formations répondant aux enjeux sociaux économiques du territoire et de rendre le système plus transparent.

La réforme à amené la création d’une nouvelle instance : la Commission de la certification professionnelle (CCP) de France compétences qui remplace la Commission nationale de la certification professionnelle (CNCP). 

Cette instance gère deux outils déjà existants : le Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) et le Répertoire spécifique (RS). 

Le projet de certification devra donc être déposé auprès de la CCP qui est en charge de l’instruire

Un inventaire des certifications

Le répertoire national des certifications professionnelles, accessible sur le site de France Compétences, met à la disposition des actifs, des acteurs de la formation et des entreprises la liste régulièrement mise à jour des diplômes, des titres à finalité professionnelle ainsi que des certificats de qualification reconnus sur le territoire national.

Consulter le RNCP permet de consulter les descriptifs des certifications, les activités visées, le
secteur d’activité, les éléments de compétence acquis, les modalités d’accès, le niveau d’étude
qui correspond et enfin de savoir si une formation est reconnue par l’État et si elle est adaptée au marché de l’emploi.

Les certificats de qualification sont classés séparément par domaine d’activité.

Les diplômes et les titres répertoriés sont classés par activité et par niveau. La durée de validité de leur inscription au répertoire est de 5 ans avec possibilité de renouvellement.

Les 3 types de certifications RNCP

  • Les diplômes délivrés au nom de l’État (formation initiale) diplôme national qui atteste de la réussite à un examen organisé et validé par l’État qui en garantit la qualité. Le niveau est reconnu à l’échelle nationale comme européenne avec le système ECTS. Ils sont délivrés le plus souvent au nom du ministère chargé de l’éducation nationale et du ministère chargé de l’enseignement supérieur. Les diplômes et titre professionnels délivrés au nom de l’Etat sont inscrits de droit dans le RNCP.
  • Les titres à finalité professionnelle (formation continue) : diplôme d’État délivré obligatoirement par un ministère, qui est obtenu à l’issue de certaines formations, dans plusieurs branches d’activité. Il est souvent requis pour l’exercice de professions réglementées, notamment dans le champ de la santé, du social, de l’animation et du sport. Placés sous la responsabilité des Chambres de commerce et d’industrie (CCI), des Chambres de métiers et de l’artisanat (CMA), des organismes de formation publics, privés ou des ministères, ils sont inscrits sur demande dans le RNCP.
  • Les Certificats de qualification professionnelle (CQP) délivrés par les branches professionnelles en leur nom propre : Ils répondent à des besoins de qualification spécifiques repérés par les branches professionnelles. Ils sont inscrits sur demande dans le RNCP.

Des critères de qualité

France compétences examine les demandes d’enregistrement au RS selon 6 critères :

  • L’adéquation des connaissances et des compétences visées par rapport au besoin du marché du travail
  • La qualité du référentiel (compétences, évaluation)
  • La mise en place des procédures de contrôle des modalités d’organisation des épreuves d’évaluation
  • La prise en compte des contraintes légales et règlementaires liées à l’exercice des compétences visées
  • Le cas échéant, la cohérence des correspondances mises en place avec les blocs des compétences de certifications enregistrées au RNCP
  • Le cas échéant, les modalités d’association des CPNE de branches professionnelles dans l’élaboration ou la validation des référentiels
  • L’impact du projet de certification en matière d’accès ou de retour à l’emploi
  • La possibilité d’accéder au projet de certification par la VAE
  • La cohérence des correspondances totales ou partielles avec des certifications équivalentes et de même niveau de qualification

L'enregistrement RNCP

Avec la réforme, les conditions d’enregistrement des certifications professionnelles à l’un de ces deux répertoires ont évolué. 

Désormais, le certificateur (ministères, partenaires sociaux, organismes de formation, etc.) devra répondre à un certain nombre de critères (neuf dans le RNCP et six dans le RS) et déposer son dossier via une téléprocédure. 

Celle-ci a pour vocation, d’une part, de simplifier les dépôts de dossiers pour les certificateurs et d’autre part, de mieux tracer les différentes étapes d’instruction.

A noter : L’inscription d’une certification au RNCP est une des conditions d’éligibilité du Compte personnel de formation (CPF). Si un organisme de formation souhaite dispenser une formation qui délivre une certification, une autorisation du certificateur est nécessaire ainsi que l’ajout du nom de l’organisme sur la fiche publiée par France compétences via la téléprocédure.

L’enregistrement RNCP de droit

Certains enregistrements au RNCP ou au RS se font de droit car ces certifications professionnelles
sont délivrées au nom de l’État. 

Chaque ministère certificateur a la responsabilité de créer, réviser ou supprimer ses propres diplômes et titres à finalité professionnelle en fonction de son champ d’action, de son cadre législatif et réglementaire et afin de répondre aux besoins de formation et de certification inhérents à son périmètre ministériel.

Les diplômes et titres à finalité professionnelles concernés par l’enregistrement de droit peuvent relever de tous les ministères certificateurs, ils concernent les types de diplômes suivants :

  • les diplômes nationaux du ministère de l’enseignement supérieur (Licence, Licence Professionnelle, Master, Doctorat),
  • les diplômes du ministère de l’éducation nationale (CAP, Bac Professionnel, Brevet professionnel, mention complémentaire, …),
  • les titres professionnels du ministère du travail,
  • les diplômes délivrés notamment par les ministères chargés de l’agriculture, de la cohésion sociale de la santé, des sports, de la culture, de la défense, des affaires maritimes,
  • les diplômes visés par le ministère de l’enseignement supérieur,
  • les titres d’ingénieurs,
  • les diplômes du ministère de l’enseignement supérieur délivrant un grade universitaire.

L’enregistrement RNCP sur demande

L’enregistrement sur demande s’adresse aux diplômes et titres à finalité professionnelle ne relevant
pas de l’enregistrement de droit (DE, Titres Professionnels) et aux certificats de qualification professionnelle (CQP).