Qu’est ce que le Répertoire Spécifique (RS) ?

Le RS, un répertoire complémentaire au RNCP

Contrairement au RNCP recensant des formations « métier », le Répertoire Spécifique regroupe les compétences complémentaires aux certifications professionnelles. Elles incluent :

  • Les obligations réglementaires :

Elles découlent d’une obligation légale et réglementaire, nécessaires pour l’exercice d’un métier ou d’une activité professionnelle sur le territoire national (exemple : SST, FIMO, CACES, etc.)

  • Les certifications de compétences transversales :

Ces certifications sont constituées d’un ensemble homogène et cohérent de compétences, indépendantes d’un contexte professionnel particulier mais indispensables pour l’exercice de nombreux métiers (exemple : Cléa, langues (TOEIC), informatique, bureautique (TOSA), etc.)

  • Les certifications complémentaires à un métier :

Il s’agit de certifications de compétences relatives à des techniques ou des méthodes appliquées à un métier
(exemple : certifications de soudure, compétences managériales et transversales, techniques industrielles, etc.)

La notion de bloc de compétences

Seules les certifications enregistrées au RNCP sont découpées en blocs de compétences. Ces blocs sont des composants des certifications qui peuvent être validés séparément, un peu comme les unités de valeur (UV) à l’université. Ils servent à structurer les référentiels des certifications, mais aussi à créer des passerelles entre diplômes et à faciliter la mobilité professionnelle.

Les certifications et habilitations du RS peuvent correspondre à un bloc de compétences d’une certification enregistrée au RNCP et en constituer des briques.

Les certifications RS enregistrées de droit

Sont enregistrées de droit dans le Répertoire spécifique les certifications et habilitations établies par l’Etat requises pour l’exercice d’une profession ou une activité sur le territoire national en application d’une norme internationale ou d’une disposition législative ou réglementaire.

Des critères de qualité

France compétences examine les demandes d’enregistrement au RS selon 6 critères :

  • L’adéquation des connaissances et des compétences visées par rapport au besoin du marché du travail
  • La qualité du référentiel (compétences, évaluation)
  • La mise en place des procédures de contrôle des modalités d’organisation des épreuves d’évaluation
  • La prise en compte des contraintes légales et règlementaires liées à l’exercice des compétences visées
  • Le cas échéant, la cohérence des correspondances mises en place avec les blocs des compétences de certifications enregistrées au RNCP
  • Le cas échéant, les modalités d’association des CPNE de branches professionnelles dans l’élaboration ou la validation des référentiels

Le RNCP, lui, exige 3 critères supplémentaires :

  • L’impact du projet de certification en matière d’accès ou de retour à l’emploi
  • La possibilité d’accéder au projet de certification par la VAE
  • La cohérence des correspondances totales ou partielles avec des certifications équivalentes et de même niveau de qualification

Différences avec le RNCP

  • L’intitulé

Lors d’une demande d’enregistrement au RS une certification ne peut porter ni un nom de métier ni un nom de diplôme afin d’éviter toute confusion avec les certifications enregistrées au RNCP. Il convient de mettre en avant la compétence attendue plutôt que la nature de la certification.

  • L’absence de jury de certifications pour les certifications en ligne

Les certifications numériques et/ou tests de langue ainsi que de nombreuses certifications informatiques évaluent les candidats par l’intermédiaire de centres de test et il n’est alors plus question de jury de délivrance de certification. Celui-ci est remplacé par une échelle de notation construite à partir des résultats obtenus dans une population de référence et qui permettra de situer un individu par rapport à cette population. Les résultats de l’évaluation seront ainsi délivrés aux candidats automatiquement.